« J’ai naturellement un contact très simple, une personnalité enthousiaste et un management avec beaucoup de transparence. J’ai toujours développé cela avec mes équipes pour qu’il n’y ait pas de frein à leur engagement et que notre fonctionnement soit efficient.
En recherche permanente de bonnes pratiques efficaces, je me nourris auprès de mes pairs et sonde également beaucoup mes équipes. Au fil du temps, j’ai ainsi constaté que nous ne donnions pas assez d’énergie à donner du sens à nos actions et c’est désormais ma priorité.
En tant que Directeur nous avons plusieurs casquettes, celle du patron qui est garant des objectifs, celle du capitaine qui est garant de l’ambiance, et celle de coach qui permet le partage des savoir-faire pour faciliter la co-construction. Avec le temps, j’ai choisi d’accentuer ma posture de coach.
Cela passe tout d’abord par le fait de valoriser des actions stratégiques qui ne le sont pas assez. Prenons le cas des séances de relances téléphoniques qui sont une tâche délicate. Nous nommons désormais à chaque séance un animateur par groupes de 6 consultants, celui-ci est chargé d’un temps d’accueil de l’équipe, du rappel du sens de cette action, du débrief en fin de journée pour partager les succès, les difficultés, les conseils. Dans ce cas précis, nous investissons du temps humain qui porte ses fruits sur l’activité.
Il en est de même pour certains rendez-vous en clientèle, où les consultants y vont en binôme pour favoriser la qualité des rendez-vous et la qualité des débriefs. Ce type d’action permet un bon équilibre entre la volonté de recherche de sens et de résultat.
Parfois je passe des demi-journées sur le terrain avec les équipes, pour découvrir leurs pratiques, analyser comment ils ont vécu le rendez-vous, partager nos savoir-faire pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Cette pratique est enthousiasmante lorsque les individus progressent et que l’atteinte des objectifs est dans le prolongement.
Plusieurs chantiers de co-construction ont également été mis en place pour donner du sens aux équipes, j’ai intitulé cette approche : « C’est vous qui faites, c’est vous qui savez ». L’objectif est de formaliser des temps pour sortir du quotidien et permettre aux équipes de prendre de la hauteur quant aux difficultés qu’ils rencontrent. Désormais tous nos moments collectifs ne comportent pas plus de 50% d’informations « descendantes », pour dédier 50% du temps à la co-construction. Pour cela, un de mes rituels est le questionnement : « mais comment fais-tu ? », « Que faudrait-il faire pour solutionner telle thématique ? ». Le but est de questionner les équipes pour qu’ensemble ils co-construisent le diagnostic et les solutions. Pour se lancer dans un tel projet, l’apprentissage de certaines techniques m’a été utile pour toujours adopter une posture basse, être garant du process de facilitation, sans juger le sujet traité. Au-delà du sens donné à la présence de chacun, ce type de pratique accentue également l’engagement dans la mise en œuvre du plan d’actions bâti collectivement. Ces ateliers de facilitation me permettent également d’associer tous les membres de l’équipe sur la perception de l’évolution de leur rôle à l’avenir de façon inclusive. »