1. Le management responsable à l’échelle du manager : l’écofrugalité
Le terme eco-frugal a été inventé par Philippe Levêque de la société qui en porte le nom. Ce terme croise la notion d’écologie et d’économies.
Un manager écofrugal est un manager qui souhaite accompagner la conduite du changement de son entreprise, vers plus de respect de la planète et des hommes. Cela consiste à relever les défis environnementaux par la frugalité : faire plus avec moins. Au quotidien, c'est implique de mesurer les conséquences de son métier, réduire les consommables ou encore atténuer l'impact environnemental lié aux transports.
Bien-être psychique, bien-être physique et solutions responsables ne sont pas incompatibles dans le monde du travail, voici quelques exemples de bonnes pratiques managériales opérationnelles et frugales :
- Trouver la bonne température des bureaux pour travailler dans de meilleures conditions et agir sur les conséquences environnementales.
- Privilégier la lumière naturelle plutôt que la lumière artificielle permet de réduire la consommation d’électricité et d’améliorer le moral des équipes
- Venir au travail en vélo (si possible) permet de réduire le stress et réduire l'impact des transports.
- Se former au management des ressources, pas uniquement humaines et également pour prendre en considération la rareté des matières premières
L’écofrugalité est donc un ensemble de bonnes pratiques socialement responsables faciles à adopter ; néanmoins, si le manager rentre lui-même dans cette démarche de responsabilité, son leadership provoque un effet d'entraînement puissant, un effet d'exemplarité.
2. Le management responsable à l’échelle de l’entreprise
a. Le management responsable l’enjeu de demain
Le management responsable en 2022 est devenu un véritable enjeu pour les entreprises qui rentrent dans une démarche RSE. Il peut se décomposer en 3 axes : social, économique et environnemental. D’une part, la responsabilité sociale des entreprises concerne les ressources humaines et consiste en partie à :
- Être transparent sur la stratégie d’entreprise
- Veiller à la qualité de vie au travail
- Veiller à l’égalité entre les collaborateurs
- Valoriser et faire évoluer les carrières
- Respecter les droits des travailleurs, que ce soit sur notre territoire et également lutter contre la corruption chez certains fournisseurs internationaux
D’autre part, l’axe économique consiste à favoriser l’économie locale par des achats responsables plutôt que de viser la pure performance économique. Par exemple, faire appel à des fournisseurs locaux au lieu des grandes entreprises. Enfin, l'aspect environnemental est indéniablement devenu un critère majeur pour une entreprise. Par exemple, les appels d'offres intègrent désormais dans le cahier des charges des critères environnementaux pour répondre aux enjeux du développement durable, à l’image des normes ISO et de l'impact carbone éco-conception. D’ailleurs, certains acteurs comme EcoVadis sont chargés de noter les organisations.
D’autres facteurs confirment que le management responsable devient incontournable pour les organisations, à l’instar de la loi REEN qui oblige les collectivités locales à acheter du reconditionné et qui s’étendra dans les années à venir aux entreprises. Cette conscience de l’importance à venir du management responsable est une opportunité pour faire preuve d’intelligence économique et entrer dans une logique de ré-internalisation des coûts.
Face à ces enjeux, toute entreprise doit donc désormais, choisir si elle veut être une entreprise salvatrice ou prédatrice. Une entreprise salvatrice se positionne du côté de la solution plutôt que de celui du problème et, concrètement, réduit l'impact environnemental de son organisation. Cela consiste aussi à repositionner son offre de produits et services, pour que son offre de produits et services soit moins impactante, par rapport à la concurrence.
b. Comment faire du management responsable un avantage concurrentiel ?
Les entreprises dites responsables sont mises en avant lors des appels d’offres ou du sourcing de partenaire. Avoir un management responsable est donc un avantage par rapport à d’autres concurrents. Comment montrer que son organisation est au service des enjeux sociétaux ? Au-delà de l’impact environnemental, cela passe par l’engagement sociétal auprès de la société civile. Par exemple, proposer ses locaux à des associations, organiser des marches propres, des ateliers type fresque du climat...
De plus, au-delà de l’avantage concurrentiel client, le management responsable est aussi un avantage pour la marque employeur. L’engagement et les bienfaits sociétaux d’une démarche de développement durable sont des arguments non négligeables pour les candidats.
c. Comment mettre en place un management responsable à toutes les échelles de l’entreprise ?
Pour mettre en place un management responsable à l’échelle des managers, l’important est de faire preuve d’exemplarité et de former les collaborateurs. Transparence dans les échanges et stratégies, management de proximité, bienveillance, traitements égaux des collaborateurs, consommation locale lors des évènements dans les équipes. Ces notions indispensables au management responsable ne sont pas innées et doivent être transmises notamment par la formation.
D’un point de vue environnemental, la première étape est de s’interroger (notamment avec un responsable RSE) sur l’impact de son produit ou service : production, utilisation et impact généré chez le client. Cette estimation permettra d’identifier les améliorations possibles et de lister les actions nécessaires. Cette étape doit être menée au plus haut niveau de l’entreprise pour optimiser l’impact environnemental de l’organisation.
La deuxième étape, est de faire un état des lieux, dans le cadre de votre diagnostic RSE ou rapport RSE : un audit sociologique (sondage envoyé à tous les collaborateurs), pour leur demander quelles sont leurs attentes. En réalité, beaucoup de gens sur le terrain voient plein de sources anti-gaspillage, mais on ne leur donne pas la parole. Donner la parole permet de faire remonter les petites actions. Grâce à cette première consultation, les attentes des collaborateurs seront connues et permettront d’améliorer l’environnement de travail tout en adoptant des mesures en faveur du développement durable.
La troisième étape est alors d’encourager les bons comportements, de fêter les petites victoires, de nommer et féliciter des ambassadeurs et de créer des moments d’échanges autour des sujets durables. C’est de cette façon que l’émulation et l’engagement peuvent être multipliés.
En conclusion, face aux enjeux de responsabilité, développer une démarche de management responsable devient un incontournable pour les organisations, tant sur l’aspect réglementation que sur l’aspect avantage concurrentiel. Mettre en place ce type de management au sein d’une entreprise nécessite une implication à toutes les échelles.
La RSE et le développement durable donnent du sens à votre organisation. Engager cette démarche fait rarement partie de la formation initiale des managers. Pour donner du sens à votre conduite du changement et à vos transformations managériales, découvrez l’expérience laWEbox, qui facilite le management au quotidien pour faire face aux enjeux macro-économiques et sociétaux du moment. Faisons connaissance via un rendez-vous de démonstration de notre plateforme et parcours management en formation continue.
Ressources complémentaires sur le management responsable
Une vision plus large du management responsable est également d'avoir des relations durables et saines avec ses équipes. Plusieurs articles de laWEbox abordent ce sujet :
- Comment faire évoluer l'efficacité en efficience ?
- La reconnaissance au travail et les leviers pour motiver ses équipes
- Boostez votre esprit d'équipe en travaillant votre relationnel
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