Avez-vous senti comme l’éloignement de la nature endurcit ? Peut-être avez-vous d’ailleurs, comme beaucoup, le sentiment d’être requin dans un aquarium rempli de requins. Vous avez remarqué le succès des vidéos de chat ? Les gens sont tous en attente de douceur et de bienveillance, de chaleur humaine. Un patron de PME se questionne « Mais comment la coolitude ne devient-elle pas n’importe quoi ? » L’idée n’est pas de faire de HappyWashing ni de prendre la décision corporate de planifier du « MindFulness pour tous ». L’objectif est que chacun trouve sa place, or certains n’aiment pas boire des coups le soir ni méditer, sans compter que si l’on veut partager une tablette de chocolat avec son voisin de bureau on n’a pas besoin qu’on nous le dise. Contenter tout le monde reviendrait à faire une synthèse mole des envies de chacun. La réponse c’est que tout est une question de liant, de liens. Le projet d’une entreprise au sens premier du terme c’est d’ailleurs de faire les choses ensemble.
Si Microsoft a créé des cabanes connectées dans les arbres de son campus pour créer du lien, d’autres portent des projets d’agriculture urbaine, végétalisent leurs terrasses, créent des potagers d’entreprises pour (re)devenir un lieu de vie. D’autres témoignent de leur simplicité pour créer du lien, comme ce DRH du CAC40 : « Je veille à être un humain avant tout, j’adopte toujours une posture basse, je choisis le siège le moins confortable, j’écoute et j’attends des personnes qui m’entourent la même humilité. » Souvenons-nous notamment qu’une attente forte des salariés est qu’on leur dise Bonjour, ce qui évite le sentiment désagréable d’être transparent. Nous sommes vivement invités à y ajouter un prénom, y compris pour les collègues de l’étage ou les n-3 avec qui on ne travaille pas au quotidien. C’est certes un effort mais vous ne pouvez pas imaginer le nombre de fois où j’ai entendu lors de mon année d’interviews : « Mais elle/il ne dit même pas Bonjour ! ».