Découvrez un nouvel interview de manager - Portrait de Karine Saupin-Abadia, Adjointe à la sous-directrice DRHMG en charge de l’Environnement du travail et du Dialogue Social, pour le Département des Yvelines.
Dans le cadre de mes fonctions, j’ai la volonté de prendre le prisme du collectif. J’ai opté pour une démarche individuelle pour atteindre cet objectif même si ce n’est pas le chemin royal de la facilité.
Quelques clés
- Tout d’abord j’ai choisi de créer du lien avec tous les niveaux hiérarchiques. Cela me permet d’être en mesure de switcher entre la vision très opérationnelle des collaborateurs en poste et la vision stratégique de la Direction. J’ai besoin de voir les personnes, d’échanger à bâtons rompus sur leurs contraintes. Lors de ma prise de poste j’ai souhaité voir tout le monde, peu importe le grade, pour que chacun raconte ses envies, ses besoins. Ce que je recherche c’est que les personnes posent des questions pour y répondre avec transparence ; si l’on prend ce temps, les équipes n’interprètent pas les choses. Cette proximité par la rencontre évite la rumeur.
- C’est à nous de trouver le juste milieu pour que les personnes se sentent bien et reconnus, faisant partie d’un collectif, tout en restant simple. Je manage par exemple beaucoup par l’humour, c’est ma manière d’être et cela crée également la rencontre. Au quotidien je fais régulièrement le tour de bureau pour dire bonjour, à l’ensemble des équipes avec qui je suis susceptible d’interagir et pas uniquement ceux avec qui je suis en lien direct. Je remercie également beaucoup, par oral, par mail, dès que j’ai l’occasion, les personnes avec qui je travaille.
- Et puis, nous partageons au quotidien plein de petits moments authentiques avec les équipes, comme les « repas fromages », où chacun apporte un fromage qu’il a envie de faire découvrir aux autres, avec simplicité, « à la bonne franquette »… en veillant à ce que personne ne se sente écarté s’il n’aime pas le fromage, sinon cela n’aurait pas l’effet collectif escompté !
Quel enseignement ?
Je ne pensais pas que le fait de passer du temps à écouter les équipes serait un tel levier de reconnaissance. Ce sentiment d’accompagnement est très important, les personnes ont besoin de se sentir soutenues. Cela véhicule un message fort : « c’est important pour moi de passer du temps avec vous, je suis là pour vous et je serai là également dans les moments difficiles. » Le temps, je ne l’ai pas, mais je le prends, c’est pour moi l’une des clés pour construire et entretenir des relations saines pour la suite, basées sur la confiance. »
Merci Karine pour ce partage de pratiques qui nourrit nos travaux sur le management.
Alexia de Bernardy - #laWEbox, challenge digital de micro-learning managérial